Le village de Nguidjilone a été fondé vers 1780 à la suite de l’avènement des Almamys en 1776 dans le Fouta, en remplacement du règne des Satiguis. La mission confiée à l’époque au village est la protection du passage à gué « Juude Nganki » du fleuve Sénégal pour contrer les Razzias en provenance de la rive droite afin d’assurer la sécurité du Fouta. Le village, situé en bordure de la rive gauche du fleuve Sénégal, se trouve à 35 km en aval de la ville de Matam chef lieu de la région et à 17 km de Bokidiawé adossé à la route nationale II reliant St Louis à Ourossogui.
La population, suivant les estimations, passe de 6097 habitants en 2006 à 6568 habitants en 2012, elle est à très grande majorité Haal – pulaar – en avec des minorités Wolofs et Maures. L’émigration touche plus de 80% des familles et 45% des hommes actifs. A l’inverse, on enregistre le retour des émigrés de France. Ces populations vivent principalement de l’agriculture notamment irriguée, de l’élevage et de la pêche, des transferts migratoires. Mais on note un essor remarquable des corps de métiers émergents (commerce, menuiserie métallique et bois, transformation de céréales, service de coiffure et couture, boulangerie etc.…). Dans ce cadre, les femmes sont très actives dans le commerce (légumes, poissons, habillement, divers) et les jeunes ont tendance à se fixer pour s’activer dans les activités de commerce et services (couture, coiffure etc…).
Au plan des atouts, le village possède des potentialités naturelles composées des ressources en eau du Fleuve Sénégal, des mares, des nappes sous terrains, des ressources foncières pour près de 4000 hectares , des ressources forestières , des ressources animales pour 6400 têtes de bétails (bovins,ovins,caprins,équins).