La rubrique interview revient avec un nouvel invité. Nous recevons Monsieur Kalidou Djiby Ndiaye,
Président de l’Association pour le Développement du Village de Nguidjilone(ADVN) Section France. Il revient ici sur son élection à la tête de l’DVN/France, son engagement au sein du mouvement associatif Fedde Pinal ee Coftal Baali Nguidjilon, ses projets pour Nguidjilone, sa vision de la collaboration entre l’ADVN et la Mairie, l’importance de l’ADVN pour Nguidjilone, il n’a pas manqué de donner des conseils à la jeunesse de Nguidjilonoise….Bref Monsieur Ndiaye dit tout.
Interview…
1-Monsieur Ndiaye, présentez-vous à nos internautes ?
Kalidou Ndiaye : Merci, je m’appelle Kalidou Ndiaye, je suis né à Kaédi et grandi à Nguidjilone et à Nouakchott. Mon niveau d’études : bac+2 en économie et gestion à l’UCAD, diplômé en transport et logistique au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) de Paris, émigré en France depuis 2002.
2-Vous êtes élu récemment Président de l’Association pour le Développement du Village de Nguidjilone(ADVN) Section France, comment vous avez accueilli votre élection ?
Kalidou Ndiaye : C’est avec émotion et dignité que je reçois l’honneur de devenir président de la section ADVN France. Je me suis présenté devant tous les membres en toute humilité, et ils m’ont élu en toute confiance. Je l’accueille aussi avec un sens profond de responsabilité car je sais que la tâche n’est pas facile. Je voudrais par la même occasion saluer le travail de tous mes prédécesseurs et leur rendre un hommage mérité pour leur sens élevé du devoir, leur profond amour de notre village et leur attachement à leur racine et leur culture. J’entends marcher dans leur pas avec autant de passion que de conviction.
3-Vous avez toujours été un acteur culturel à Nguidjilone avec notamment le mouvement associatif « Fedde Pinal e Coftaal Balli Nguidjilone » mais aussi au niveau de l’ADVN/France comme Président de la commission culturelle. Racontez-nous un peu de votre riche carrière ?
Kalidou Ndiaye : Très jeune, je suis passionné par le mouvement associatif, en l’occurrence par Fedde Pinal e Coftal Balli Nguidjilone. A Nouakchott, j’étais formé par les membres fondateurs de Fedde Pinal, je veux nommer Malal GUISSE, DOURO, Demba GUEYE, Oumar BA et Samba Abdoul SY que je remercie au passage pour leur disponibilité. Ils m’ont inculqué et appris beaucoup de choses. C’est à partir de là que j’ai pris le plaisir de participer aux activités de Fedde Pinal. En 1986, j’intègre dans le bureau de Fedde Pinal en qualité de chargé des relations extérieures, je fus le benjamin de l’équipe d’Assette Hamady Sall. Je fus chargé aussi de l’alphabétisation dans la commission culturelle. Nous fûmes les premiers (Alassane Oumar SY et moi) à coller les affiches dans le village pour sensibilisation. En 1994, je fus le directeur de publication du journal ‘’TABALDE PINAL’’ publié par Fedde Pinal. Fedde Pinal m’a forgé et a fait de moi un homme de culture. Arrivé en France, la commission culturelle d’advn m’a été confiée. Nous avons pu organiser des rencontres de football, des sorties et une journée de Tabaski avec tous les jeunes de Nguidjilone vivant en France.
4- Monsieur le Président, l’ADVN/France a longtemps contribué au développement de Nguidjilone avec notamment la construction d’écoles, de forages, de marchés et la réhabilitation d’autres infrastructures. Aujourd’hui Nguidjilone est érigé en Commune élargie avec d’autres villages environs (Aly Woury et Kédélé). Comment vous comptez travailler avec la mairie pour poursuivre l’élan de développement de la localité ?
Kalidou Ndiaye : L’ADVN est un partenaire privilégié de la commune de Nguidjilone. Notre vocation reste le même c’est à dire participer au développement de notre contrée. Partout où nous sentons que notre apport contribuera à l’amélioration des conditions de vie de notre population, nous n’hésiterons pas à s’y engager. L’érection de notre village en commune est récente. Elle a trouvé que l’advn est sur tous les plans (santé, éducation, forage, social, etc.,..), donc la collaboration ne sera qu’un atout pour la commune.
5– Monsieur Ndiaye, revenons sur la Section ADVN/France, on note la forte présence de la communauté Nguidjilonoise ici en France, est-ce que tout le monde est impliqué au sein de l’association ?
Kalidou Ndiaye : C’est vrai qu’il y’a une très forte communauté nguidjilonoise en France, c’est ce qui fait que la section de France est la plus puissante de toutes les sections d’advn. Il y a un très fort engagement des membres qui sont tous déterminés à faire de Nguidjilone un village phare dans la zone de Daande Maayo. Notons que la grande majorité participe aux différentes activités (cotisations, réunion, manifestations), seulement qu’une infime minorité est absente. Plusieurs tentatives de récupération ont été initiées, certains reviennent et d’autres (10 personnes maximum) sont toujours à un écart. Mais nous continuerons toujours à les tendre la main, nous ne laisserons personne en rade.
6- Après votre élection, vous avez récemment tenu une réunion de bureau avec les différentes commissions, qu’est-ce que vous envisagez de faire en termes d’activités au cours de votre mandat ?
Kalidou Ndiaye : Oui, le bureau a tenu une réunion avec la participation de tous les membres. Nous avons dressé une feuille de route que nous voulons appliquer durant le mandat qu’on nous a confié. Les activités que nous voulons faire sont diverses et variées. La première des choses c’est d’achever les projets déjà entamés : relever le mur du cimetière, construire un hangar à la mosquée, construire un mur et des toilettes à l’école Medersa et revoir le site internet. Le projet d’organiser une journée culturelle en France est l’une des priorités car c’est une demande de l’association des femmes de Nguidjilone en France. Il est nécessaire d’organiser de telles rencontres pour permettre aux ressortissants du village surtout les enfants qui sont nés en ici de se connaitre, de se créer des relations et de s’imprégner de la culture sénégalaise. Il y’ a aussi l’idée de créér une radio communautaire, une pisciculture et équiper le centre de santé d’une échographie.
7-Monsieur le Président, L’ADVN compte plusieurs sections dans la Diaspora et une section locale à Nguidjilone, quels sont vos rapports avec les autres Sections en ce qui concerne notamment les réalisations ?
Kalidou Ndiaye : Notre collaboration avec les autres sections reste toujours compliquée. A chaque fois que nous décidons de faire quelque chose, nous soumettons l’idée aux autres sections mais les réponses viennent toujours en retard. L’organisation qui se trouve en France n’est nulle part dans aucune autre section. Les cotisations sont régulières, chaque membre qui ne s’acquitte pas de ses cotisations est sanctionné, y a la vente des cartes de membres. Cela n’existe pas dans les autres sections. Il n’y a pas de collaboration proprement dite entre les sections, chacun agit dans son coin. A Nguidjilone, nous pouvons dire que la section mère n’exécute que les projets de la section de France. Donc il y a un manque de collaboration entre les différentes sections.
8-Monsieur Ndiaye, vous êtes un modèle de jeunes à Nguidjilone et en France. Vous avez toujours lutté pour l’épanouissement de la jeunesse. Aujourd’hui, vous êtes Président de l’ADVN/France, quels conseils donnerez-vous aux jeunes de Nguidjilone ?
Kalidou Ndiaye : Si j’ai un conseil à leur donner est ceci : Chaque attitude, chaque geste compte pour combattre la misère et l’exclusion. Il existe de multiples manières d’agir, quelle que soient nos compétences et notre disponibilité. N’hésitez pas à apporter votre contribution pour le développement de notre village. Je leur demande de méditer sur la citation de John Fitzgerald KENNEDY : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays ».
9-Quel est votre dernier mot ?
Kalidou Ndiaye : Je remercie tous les ressortissants de Nguidjilone en France sans distinction et surtout les jeunes. Parce que cette jeunesse à qui l’avenir appartient est très responsable. Je voulais leur dire qu’il y’a de l’espoir dès qu’ils ont accepté de prendre leur avenir en main. Il faudra se dire que l’avenir est dans nos mains et on doit continuer à travailler afin de construire notre village qui est notre seul dénominateur commun.
Propos recueillis par Yéro Guisse
Blogueur, journaliste-Citoyen